Alors que la Green FinTech est encore largement engagée pour la transition énergétique, l’agtech voit se développer un environnement économique et des mécanismes financiers pour propulser les start-up agricoles et alimentaires dans la « cour des grands ».
MiiMOSA, leader de « l’Agri FinTech »
Alors que les méthodes collaboratives ont la côte dans les sphères économiques, politiques et associatives, les start-up de l’agriculture et de l’alimentation bénéficient de leur propre levier participatif de croissance. La plateforme collaborative « MiiMOSA » est le premier acteur sur le créneau des levées de fonds grand public pour les innovations Agtech et Foodtech.
Plusieurs formules sont possibles pour les porteurs de projet : solliciter un don avec contrepartie ou bien un prêt à terme. Contrairement aux établissements financiers ordinaires, l’Agri FinTech est en mesure d’accompagner rapidement et avec flexibilité les startupeurs qui s’engagent pour de nouveaux modes de production agricole et pour une alimentation maîtrisée, responsable et claire.
L’agriculture et la Green FinTech : encore aux balbutiements
Toutefois, lorsque l’on s’intéresse au panorama global de la finance verte, l’Agtech apparaît encore bien peu présente. En effet, la Green FinTech se concentre essentiellement sur la transition énergétique – sous l’impulsion de la loi pour la transition énergétique et la croissance verte (dite « LTECV« ). Toutefois, MiiMOSA a profité des opportunités offertes par cette loi pour labelliser son projet et accompagner la transition agroécologique, les circuits-courts et la valorisation des signes de qualité et d’origine (SIQO).
L’agenda politique de l’agroécologie en 2018
Cela étant, si la question de l’énergie – hautement régalienne et donc particulièrement sensible, était au cœur des préoccupations du précédent Gouvernement, Édouard PHILIPPE a annoncé, lors de son discours de clôture des États généraux de l’alimentation, la présentation au premier semestre 2018 d’un projet de loi pour soutenir, faciliter et accompagner la transition agroécologique.
Le premier [objectif] concerne le bio. Le président de la République l’a dit. Nous inscrirons dans la loi, l’objectif de 50% de produits bio, locaux ou écologiques dans la restauration collective d’ici la fin du quinquennat. Cet objectif il faut bien sûr l’atteindre. En cela, il est un but en soi. Mais il est aussi un moyen. Celui de permettre au plus grand nombre d’accéder à des produits de qualité et de vous encourager à investir, en vous garantissant des débouchés.
Alors que les art. 8 et 13 de l’avant-projet de loi relatif à une « Alimentation saine et durable » visent la réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques, l’AgTech a tout à gagner en misant sur la transition agroécologique. Forte d’un courant d’opinion favorable et d’un soutien moral des décideurs publics, la digitalisation de l’agriculture est de nature à stimuler la confiance de la Green FinTech.
Politique publique, business : une affaire à suivre…