Deux enjeux, un intérêt commun à agir
L’exigence d’une alimentation plus saine s’impose progressivement parmi l’ensemble des types de consommateurs – dont les décideurs publics. De la politique marketing du « Sans » chez les GMS aux politiques de santé publiques, la lutte contre les allergènes et les substances controversées est au cœur des actions fortes économiques et politiques.
Foodtech.Space propose un regard croisé sur deux programmes :
- L’un initié par le leader français de la grande distribution, #ActForFood ;
- L’autre mené par l’Union européenne, LIFE Ask REACH.
Le point commun ? Le consommateur devient un contrôleur armé pour vérifier l’origine et la qualité des aliments qu’il achète et cuisine. Plus encore, le smartphone devient le hub de tous les possibles. En effet, les deux projets reposeront sur des bases de données alimentaires rendues accessibles à tous : entreprises, parents, commerçants, producteurs, …
Carrefour : Focus sur la blockchain dans Act for Food
Contexte
Carrefour est en plein renouvellement. Alors que le plan de départ volontaire a débouché sur le départ de plusieurs cadres, le groupe de distribution français s’est engagé avec « Act For Food » à garantir une meilleure qualité des produits alimentaires vendus.
Et la foodtech dans tout ça ?
L’acte 9 du programme Act For Food vise la généralisation de la blockchain dans le domaine qualité du groupe. Alors que la technologie « chaîne de blocs » est essentiellement connue pour ses applications financières et monétaires ou encore logistique, Carrefour se pose en leader de la traçabilité alimentaire :
La blockchain alimentaire, c’est quoi au juste ?
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission numérique d’informations sécurisées et infalsifiables. Elle constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs (producteurs, transformateurs et distributeurs) depuis sa création.
Appliquée au secteur alimentaire, la blockchain permet de stocker les informations relatives au produit : sa provenance, son lieu d’élevage ou son mode de production. Elle garantit aux consommateurs une transparence complète sur le circuit suivi par les produits.
Pourquoi doit-on agir ?
Le consommateur désire toujours plus de transparence et d’assurances sur les produits qu’il achète. Nouer des relations de confiance avec le consommateur est nécessaire pour le producteur comme pour le distributeur.
La blockchain alimentaire est une réponse à ce besoin du client. En scannant le QR code présent sur l’étiquette du produit, le consommateur peut accéder via son smartphone à des informations transparentes.
LIFE ask REACH : Pour une app européenne d’information
Contexte
Mené à l’échelle française par l’Institut national de l’environnement et des risques industriels (INERIS), ce programme européen est supervisé par le ministère de la transition écologique et solidaire :
Le projet européen Life Ask Reach se donne pour objectif d’informer les consommateurs sur les produits chimiques qui figurent dans les articles au moyen d’une application pour smartphones. Consommateurs et entreprises sont invités à contribuer à son développement en répondant à deux enquêtes en ligne.
LIFE ask REACH vise également à faciliter la mise en œuvre du programme européen REACH notamment à l’attention des acteurs de la chaîne alimentaire. En effet, l’app sera autant un outil d’information pour le consommateur qu’un outil de communication pour les entreprise.
Et la foodtech là-dedans ?
L’aboutissement de LIFE ask REACH sera le développement d’une application européenne connectée à une base de données alimentaires européenne. Plus précisément, le consommateur sera à même de se renseigner sur le niveau de présence des substances extrêmement préoccupantes (acronyme anglais : SVHC).
La particularité de ce projet est d’être mené de concert dans tous les États membres de l’UE pour aboutir à la production d’un outil digital continental. Au niveau national, la France est déjà dotée d’un incubateur de start-up d’État.
Dédié au développement d’applications pour un meilleur service public numérique, il est fort à parier que cet organisme public saura mettre à profit son expertise pour développer l’app smartphone de LIFE ask REACH.