Quel avenir pour la foodtech en France en 2019 ?

Quelle actualité riche à suivre en plein salon international de l’agriculture #SIA2019 !

Invité par Google Rennes le 1er février, Foodtech.Space participait à la présentation grand public des tendances, des opportunités et des enjeux de la foodtech et de l’agtech françaises pour 2019 et plus encore !

À retrouver… juste là ⤵️

 La démographie en France

Croissance de la population ​

  • Suffisance alimentaire ; 
  • Concentration urbaine ;
  • Rétrécissement du foncier agricole ;
  • Encadrement du développement des zones commerciales. 

Vous avez dit « foodtech » ?

Définir l’environnement des startup de l’alimentation et de la production agricole

Les caractéristiques générales

 L’intérêt en matière d’innovation numérique : 

  • La souplesse intrinsèque des startup ;
  • La pluralité des profils de startupers (ingénieur, sciences humaines, jeunes diplômés ou collaborateurs expérimentés, …) ;
  • L’affranchissement des codes et des cadres des startupers quelque soit leur génération.

Les foodtechs sont :

  • Un vivier croissant avec des réussites avérées ;
  • Un écosystème qui allie startups de financement, d’innovation-produit et de développement–métier ;
  • … aussi (parfois) des grandes entreprises telles que les GAFAM ou les transnationales alimentaires comme Danone, & Carrefour.

Syncrétisme économique et novateur

La foodtech constitue l’ensemble des startup qui allient innovation numérique et alimentation. Ces start up sont souvent à la croisée des chemins entre :

  • L’agtech : numérisation de l’agriculture ; 
  • La greentech : innovations environnementales ; 
  • La fintech : révolution(s) financière(s).

Quelques illustrations . . .

À la croisée entre agtech et fintech​, des plateformes :​

  • … dédiées aux projets agricoles et alimentaires ;​
  • … de financement participatif ​
    (ou « crowdfunding ») ;​
  • … qui promeuvent un nouveau modèle agricole

Une foodtech acteur de la greentech​ :

  • Qui soutient un modèle alimentaire saisonnier ; 
  • Qui soutient un modèle de circuit court de production ;
  • Qui permet de briser la frontière des km pour consommer des produits vraiment « frais ».

Un écosystème innovant et ouvert

  • Des startup fondées pour numériser le secteur de la production et de la distribution alimentaire 
  • Des startup qui empruntent à d’autres secteurs novateurs et disruptifs ;
  • Des startup qui sont – plus qu’un « secteur » proprement dit : une symbiose d’innovations numériques de l’alimentation.

Analyse d’opportunités

Caractériser le marché et la société français

Toutes les étapes de « la fourche à la fouchette » :​

  • Assistance dans la production agricole, aide à la reconversion, … ;
  • Foodscience et innovation dans la transformation des produits ;
  • Développement d’offres variées/complémentaires des modes de distribution finale au consommateur.

 Tous les besoins B2B :​

  • Une offre de financement dédiée ; 
  • Des services d’intermédiation pour faciliter le développement des startup et des entreprises utilisatrices (exploitation agricole, grande distribution, …)

 Une réponse aux attentes des citoyens :​

  • Le retour de « l’humain » à chaque étape, du producteur au consommateur final ;
  • Des outils responsives et des environnements numériques intuitifs ;
  • Une meilleure transparence sur l’origine des produits : empreinte carbone, composition alimentaire, identification des substances controversées, etc.

Pour répondre aux grands enjeux sociétaux​ et remettre l’humain au cœur de l’alimentation, pour qu’elle soit :

Plus saine :

  • La foodscience et la R&D en matière d’aliments et de nutrition personnalisée  trouver l’équilibre entre saveur, plaisir et apports nutritionnels optimaux ;

Plus sure :

  • Innovations pour appliquer à l’alimentation les nouvelles pratiques et les nouveaux outils  renouer avec la confiance du consommateur ;

 Plus durable :

  • Repenser ler modèle de consommation avec l’agtech et de le delivery-retail  réduire le gaspillage alimentaire & optimiser les modes de production ;

Plus accessible :​

  • L’ESS & le nouvel équilibre duvbudget d’un ménage  permettre aux dépenses « accessoires » de servir la consommation de première nécessité .

Les points de vigilance à retenir​ sur la foodtech :

 La foodtech est encore un secteur mal connu de la French Tech :

  • Les investissements de la greentech sont surtout orientés vers la transition énergétique et assez peu vers le changement de modèle alimentaire  En 2017, 11 % des investissements de la French Tech étaient destinés aux foodtechs (LSA, 2017)

 Une influence dominante (et controversée ?) du delivery et du retail :

  • Les offres de livraison développées par les startup sont le premier secteur de la Foodtech mais…
  • …ces offres sont remises en cause : rentabilité liée à la pression concurrentielle, respect du droit social, scandales liés.

 La concurrence des géants dont l’innovation n’est pas contrainte par les levées de fonds :

  • Numérique : les GAFAM développent des programmes d’intraprenariat en interne pour développer des startup filiales directement au bénéfice de leur offre propre ;
  • Agroalimentaire : tels que Danone, Carrefour, McDonald’s…

 L’ère de la numérisation pose de nombreux problèmes environnementaux : 

  • Exploitation des ressources rares et dont l’extraction est (très) polluante ; 
  • Le coût énergétique des infrastructures numériques (consommation + émissions de chaleur).

En résumé : La foodtech un avenir désormais assuré​

  •  Les foodtechs sont aujourd’hui clairement identifiés dans l’environnement économique et agroalimentaire (presse, industries, pouvoirs publics)
  •  Des sources de financements structurées, identifiées et croissantes
  •  Des startup qui couvrent l’ensemble du spectre de la transformation des modes de production et d’alimentation

Toutefois, un écosystème qui développe des limites fortes :​

  •  Les startup sont inégalement réparties et financées entre les différentes étapes de la foodchain
  •  Les industries historiques repensent leur modèle d’innovation et de R&D pour y intégrer de la souplesse
  •  La faible optimisation des impacts environnementaux de la numérisation

Focus sur : La blockchain et l’alimentation

Contexte :

Nouvelle technologie connue essentiellement dans le secteur financier (avec les crypto-monnaies), la blockchain constitue également un enjeu essentiel de la transformation de l’industrie (agro)alimentaire.

Histoire :

  • 1991 : Création aux États-Unis et application aux actes notariés ;
  • 2009 : Popularisation avec le lancement du Bitcoin ;
  • 2017 : La France se dote d’un cadre réglementaire pour la blockchain financière.

Perspectives 2019​

  •  Une action publique qui se structure
  • L’émergence de futurs champions français

Les incentives publiques en France

 Le Club Prosper :

  • 100M € dédiés à l’agtech/la foodtech d’ici à 2022 ;
  • Un partenariat public-privé associant l’État, le Groupe SOS et plusieurs fintech orientées vers le financement de l’alimentation et de la production agricole.

Des projets publics :

  • Sur l’économie circulaire : 
  • Lutter contre le gaspillage notamment alimentaire  & poursuivre la transformation réglementaire du cadre des modes de production agricole ; 
  • Sur les nouvelles mobilités :
  • Repenser le dernier kilomètre de livraison, combler les vides juridiques notamment en droit social & informer le consommateur sur les impacts des nouveaux modèles de delivery.

 Des actions initiées par les régions et les villes : 

  • L’Occitanie avec « OccitANum » ;
  • La métropole lyonnaise avec « La Commune » ou encore « Foodshaker » ;
  • Dijon / Bourgogne-Franche-Comté, acteurs clef de « La Foodtech ».

L’Union européenne, moteur mondial ?

L’Union européenne : un train d’avance …

  • Le projet Life Ask REACH afin de vulgariser les études sanitaires avec la footech ;
  • Développer une application grand public pour informer le consommateur sur la présence des substances controversées.

 … ou un retard à combler ?

  • Des projets normatifs qui ne permettent pas encore de bien inclure les startup dans un cadre juridique adapté ;
  • C’est notamment le cas des fintechs qui sont demandeuses d’un environnement plus adapté – au service de leurs users.